Moins je travaille, mieux je me porte ?

Quand on pense changement de vie de pro, on s’imagine tirer un trait sur sa boîte et claquer la porte en chantant « Au revoir, au revoir Président ! ». Et quelque part c’est logique : on a envie d’aller de l’avant. Sauf que pour certains switcheurs passés par « Le Bilan Switch », ce changement a pris une autre direction : celle d’un rééquilibrage entre vie pro et perso… sans pour autant quitter leur job.

Travailler moins

Du temps vraiment libre

1/ Trouver le juste équilibre entre sa vie pro et sa vie perso ?

Selon les salariés français, c’est l’un des critères les plus importants pour se sentir bien au travail. Derrière ce besoin de reprendre la main sur son emploi du temps, il y a surtout l’envie d’avoir une vraie vie en dehors du boulot.
Dis comme ça, ça parait simple (et légitime) sauf qu’en France, travailler moins est encore trop souvent perçu comme un frein à la réussite.

2/ Un deuxième facteur culturel permet aussi d’expliquer notre sérieux "penchant" pour le travail:

Dans les pays anglo-saxons, le rapport au travail est plutôt utilitaire (l’emploi sert à subvenir à ses besoins), alors qu’en France il est surtout identitaire (l’emploi sert à signaler son statut social / sa place dans la société). Vous l’aurez compris, lever le pied et faire moins d’heures, c’est parfois un peu mal vu !

Voir la vie autrement


La première étape consiste donc à changer d’état d’esprit
(le vôtre pour commencer !). Vous pouvez par exemple revoir votre copie en termes de productivité (optimiser son temps, hiérarchiser les tâches, déléguer etc.) ou faire évoluer votre regard sur le travail et revoir votre rapport à la réussite.
Dans les deux cas, ça ne se fera pas en deux secondes et il faudra prendre du recul sur vous, votre manière de travailler et de considérer la valeur travail. On vous suggère de vous plonger dans la lecture de « Je cultive l’anti-ambition », un bouquin de Paul Douard. Ça devrait vous aider à refuser de vous oublier dans le travail en définissant vos propres objectifs et surtout vos limites.

Travailler moins, mode d’emploi

En pratique, pour vous libérer du temps, il faudra peut-être faire quelques ajustements 😉 :
➙ envisager un temps partiel ?
➙ opter pour la semaine de 4 jours (en condensant votre activité sur moins de jours) ?
➙ mettre en place, en accord avec votre employeur, un mécénat de compétences (autrement dit, vous vous impliquez dans une asso ou un organisme humanitaire partenaires de votre entreprise pendant votre temps de travail) ?
➙ Vous pouvez aussi faire le grand saut en continuant d’exercer votre métier en tant que freelance ou vous inspirer des pays nordiques, habitués au « Job sharing » : en gros, vous vous retrouvez à être à deux sur un seul poste, chacun travaillant à temps partiel. Un modèle qui permet notamment de concilier vie pro/vie perso tout en gardant un poste à hautes responsabilités.

J’y vais mais j’ai peur !

Comme Josiane Balasko, tétanisée en haut de la pente, quelque chose vous empêche d’avancer. Ce quelque chose c’est peut-être la peur financière, le manque de confiance ou le regard des autres. Autant de freins qui vous coupent la chique !

LES CONSEILS SWITCH

MOINS TRAVAILLER. OUI, MAIS... L’ARGENT ?

Mettre les valeurs « Temps » et « Argent » sur un pied d’égalité et cultiver l’idée que ce qu’on perd en argent... on le gagne en temps ! Côté pratique, il faut établir un plan concret pour amortir la perte de revenu.


Lisa avait pour projet de créer sa propre entreprise. Pour elle, le 4/5e a été libérateur : ça lui a ouvert la possibilité d'avoir une journée dédiée à son projet (qui a abouti !), tout en gardant la sécurité de l'emploi.
« Financièrement, j'y perdais un peu mais lorsqu'on a des projets à côté, ça n'a pas de prix !! »


MOINS TRAVAILLER. OUI, MAIS... LE TEMPS ?

On adore la « Technique Pomodoro » qui permet d’éviter de perdre son temps. Le but : utiliser un minuteur pour focaliser son attention sur une tâche dans une durée limitée (20-60 min) et séparer les tâches par de courtes pauses (5-10 min). Objectif efficacité !

Alice s’est mise à son compte et travaille 4 jours par semaine pour passer du temps avec son fils de 3 ans. C’est lui qui a impulsé son envie de travailler autrement. L'outil numéro 1 qui lui permet de travailler à son compte et à son propre rythme :
« Être 100% à ce que je fais, le plus possible. Quand je travaille, je travaille. Quand je suis avec mon fils, je suis avec mon fils. »


MOINS TRAVAILLER. OUI, MAIS... LE REGARD DES AUTRES ?

Pour ce qui est de la peur sociale (« mais que vont penser mes parents ou la nounou de mes enfants quand ils apprendront que j’ai décidé de moins travailler ? »), la clé, c’est d’assumer ! Pas évident… Mais c’est justement pour ça qu’on a créé le programme Fais le Bilan : pour dépasser vos normes sociétales et identifier ce qui est VRAIMENT important pour vous.

Marine, 30 ans et jeune maman, voulait passer au 4/5ème mais dans sa tête, ce changement allait forcément lui faire renoncer à sa carrière. Ce qui l’a aidée à sauter le pas ? « Le collectif Switch Collective m'a aidé à me poser les bonnes questions. Aujourd’hui, je suis convaincue que c’est le bon choix, même si ce n’est pas facile à assumer tous les jours. »


MOINS TRAVAILLER. OUI, MAIS... POURQUOI FAIRE ?

Enfin, si cette quête de temps libre se transforme en peur du vide, posez-vous et repensez à tout ce que vous avez toujours voulu faire si vous aviez enfin le temps. On a tous des centres d’intérêt en dehors du travail qu’on pourrait mieux explorer en ralentissant le rythme. Qu’ils soient altruistes/utiles ou pas n’est pas la question ! Il faut désapprendre la finalité, en re-goûtant au plaisir de faire sans se soucier de l’objectif final. C’est un peu comme retrouver son âme d’enfant...

David, 32 ans, s'est longtemps sur-investi dans son travail. Après un changement de secteur réussi, il a décidé de travailler à 80% de manière pérenne. "Ce jour off me permet de prendre du recul et de ne plus faire graviter ma vie autour de mon travail. J'ai le temps pour d'autres choses, je me suis par exemple mis à écrire et j'ai rencontré de nouvelles personnes."


POUR ALLER PLUS LOIN

👉 On a écrit un dossier thématique sur le même thème. Pour approfondir le sujet et passer à la phase plus concrète d'exercices, consultez le dossier thématique "Switcher en travaillant moins".

👉 On organise très régulièrement des lives avec des conseils et des exercices concrets, pour faire un premier pas en douceur dans sa transition pro. On y parle aussi du Bilan Switch, notre programme de 2 mois en collectif pour redonner du sens à sa vie pro. Inscriptions ici.

De la même catégorie

La reconversion peut-elle être une réponse à notre Quête de sens ?

Aujourd’hui on entend tellement parler de reconversion et de quête de sens dans le travail, qu’il semblerait que la reconversion soit LA seule réponse à notre quête de sens. Mais on ne va pas se mentir, ce n’est pas si simple. Et ça vaut le coup de se demander si c’est vraiment le cas !

En savoir plus

Pourquoi le collectif nous aide quand on veut changer sa vie pro ?

Partager mutuellement ses peurs, ses doutes, son objectif avec un groupe qui rencontre les mêmes questionnements, nous engage et surtout, nous aide à rester constant dans son projet, particulièrement dans les moments où la motivation peut fluctuer. La preuve par 3 que le collectif peut être votre meilleur allié dans votre quête de sens au travail et dans l’aventure d’un switch à venir.

En savoir plus

Switcher vers la tech

Chacun son switch, chacun son chemin… Mais même si tous les parcours sont uniques, force est de constater que chez les reconvertis, certains secteurs ont un peu plus la côte que d’autres. Dans le Top 3 des nouveaux secteurs choisis par les participants de notre Bilan Switch on retrouve : les métiers de l’humain (coaching, RH,..) du l’impact et de L’ESS mais aussi… la Tech. Pourquoi sont-ils si nombreux à se reconvertir dans le digital ? On vous explique tout le pourquoi et le comment dans cet article.

En savoir plus