Pourquoi la rentrée...nous donne envie de switcher ?

Le coup de bambou de la rentrée ? Un grand classique. D'où vient cette envie de partir très très loin de nos obligations de septembre et de se sentir au mieux, stressé-e et au pire au bout du rouleau ? Ras le bol de son job, envie de changement après l’été, peurs multiples et diverses, on est rarement serein quand le 1er septembre est proche. Passage en revue des raisons - pour mieux comprendre ce “mal” qui nous touche tous - et des écueils à éviter - et enfin de comment capitaliser sur ce fameux mois de la rentrée.

#1 Pourquoi est-on souvent déprimés à la rentrée ?

Pas envie d’y retourner…

Qu’il nous semble loin ce moment d’excitation quand on choisissait son agenda au supermarché pour la rentrée scolaire, ou sa tenue pour le jour J. Légère bouffée de nostalgie quand on pense à ces moments où on suivait le mouvement sans faire de choix et sans rien subir de trop stressant. Car septembre, ça évoque évidemment les rentrées scolaires où on était encadré par des règles rassurantes (même si on râlait).

Les choses ont bien changé (soupir), on commence souvent septembre en constatant que l’effet des vacances disparaît au bout de 48h, et nos regards ressemblent à ceux d’un lapin pris dans les phares d’un 3 tonnes (le lapin c’est nous, le 3 tonnes c’est la rentrée). Et oui, on est devenu adultes, et le travail peut être instable et stressant.

Rassurez-vous, ce n’est pas juste vous

Mais le blues de la rentrée s’explique aussi par des mécanismes psychologiques précis :

☀️ #1 Les jours raccourcissent…
D’abord, dès le début du mois de septembre, le raccourcissement des journées et le manque de lumière influencent notre état hormonal en réduisant la sécrétion de dopamine (l'hormone du plaisir produite par le cerveau). Logique qu’on se sente un peu abattu.

📝 #2 La routine reprend…
Ensuite, la reprise de la routine, des contraintes liées à son job ou aux transports tranchent avec le rythme des vacances logiquement complètement différent. On était centré sur nous et nos envies ! Le rythme imposé par nos jobs et la reprise des responsabilités est bien différent. Or notre cerveau n’aime pas trop les changements et ça accentue ce possible blues de septembre.

🔜 #3 Et on fait face à l’injonction de se renouveler
Et enfin, septembre comme janvier sont considérés comme des mois de bilan et de renouveau. Sympa pour se mettre encore plus la pression donc ! En général, c’est le moment de la foire à la question existentielle dans nos têtes :

“Est-ce que ce job me correspond vraiment ?”
“Pourquoi je reste alors que je suis malheureux-se ?”
“De quoi j’ai besoin pour me sentir bien dans mon quotidien ?”


Et si ça se passait mal au boulot avant de partir en vacances…peu de chance que ça s’arrange miraculeusement à notre retour.

#2 Changer de job ou pas ?

Alors, gros warning : on l’a tous imaginé et fantasmé ce moment où on dépose sa lettre de démission sur le bureau de son boss, l’air fier et décidé, alors que celui-ci nous supplie de rester (oui on a tous beaucoup d’imagination, mais souvent le même scénario).

Spoiler, la précipitation est notre pire ennemi. Même si la rentrée vous donne encore plus envie de quitter ce job qui ne vous correspond plus, on respire. Et on évite les pièges.  


Tout plaquer = fausse bonne idée

Piège n°1 : Tout plaquer

Oui ça fait rêver, forcément. Non, ce n’est pas une bonne idée. Tout plaquer sur un coup de tête ou une envie furieuse de tout envoyer balader, ça passe dans les films, et encore. Même si vous ressentez une certaine euphorie à imaginer ce moment dans votre tête, il vaut mieux rester au stade de l’imaginaire. Car en plaquant tout, sans avoir réfléchi aux conséquences de cet acte, c’est plutôt une abîme d'angoisse qui va s’ouvrir à vous - après un sentiment de liberté qui aura duré 2 secondes 30 - et donc vous risquez de paniquer encore plus qu’avant. Et repartir pour exactement le même job, la peur au ventre, car “ça au moins je connais”. Sans parler des conséquences matérielles et autres qui sont bien concrètes, quand on plaque tout du jour au lendemain.

Piège n°2 : Ne pas savoir où on va

Ne pas savoir où on va c’est le second effet kiss cool du placage sans réfléchir. Sénèque le formule mieux en disant «Il n'y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va.»

Fixer son intention est essentiel pour ne pas justement se retrouver dans une situation où on réalise qu’on est dans un brouillard anglais, sans savoir dans quelle direction on va, ni ce qu’on cherche.


✏️ L’exo Switch qui fait du bien : Pour la rentrée, fixez votre intention.

En vous appuyant sur un mini bilan du premier semestre, prenez un moment pour identifier votre intention de la rentrée. Vous pouvez vous aider en complétant la phrase : “J’ai envie que cette deuxième partie de l’année soit…” ou “A la rentrée, j’ai envie d’être…” ou encore “A la fin de l’année je serai content si…”.  

Bloqué.e dans … sa procrastination

Piège n°3 : Procrastiner

C’est le piège des bonnes résolutions de la rentrée : on a mis la barre tellement haut - avec des objectifs lointains, vagues et très ambitieux - que résultat, on ne s’y met pas. Et on scrolle sur Linkedin en se disant que la situation va bien finir par se débloquer un jour d’elle-même.

Comme l’explique Clara, co-fondatrice de Switch Collective dans cet article:

“la procrastination est en réalité liée à une mauvaise définition des objectifs. On repousse ce qui est trop ambitieux et abstrait, car d’un point de vue cognitif il est plus difficile de s’attaquer à des tâches grandes et abstraites qu’à des tâches petites et précises.”

Or un objectif, pour être tenu, doit être concret, précis, évaluable et atteignable. Si l’objectif paraît trop exigeant, on risque de se décourager. Et donc de ne plus rien faire à part culpabiliser ou s’auto-flageller (oui ça on maîtrise tous très bien cette compétence), et scroller.

#3 Passer à l’action - et se mettre en mouvement

Maintenant qu’on a compris pourquoi on se sentait un poil déprimé ou stressé à la rentrée et qu’on a identifié les pièges, autant essayer de faire de ce moment de l’année quelque chose de positif ; en tirer une énergie pour rebondir et pourquoi pas un élan collectif pour aller vers plus de sens au boulot et se mettre en mouvement pour réaliser des changements concrets.

Est-ce que c’est toujours une bonne idée de switcher à ce moment-là ? A vous de voir s’il vaut mieux temporiser et commencer une réflexion, ou alors profiter de cette impulsion pour enclencher un changement concret.

Les résolutions de rentrée - petits pas

On a souvent l’impression que toutes ces personnes qui ont quitté leur CDI pour se lancer dans un projet l'ont fait comme ça, du jour au lendemain, sans réfléchir.

C’est joli à lire sur le papier mais ce n’est évidemment pas le cas. C’est toujours un cheminement parfois long et compliqué, pour s’interroger sur ses envies, ses besoins, son quoi, son pourquoi, son comment.

On l’a vu plus haut, une résolution trop ambitieuse et pas concrète a peu de chance de se réaliser dans la vraie vie. A l'inverse, si on se focalise sur un micro-objectif, le but semble plus proche et chaque étape atteinte renforce notre confiance en nous et nos capacités à aller jusqu’au bout.

Pour se mettre en mouvement, il vaut mieux mettre en place des petites habitudes simples, des petits pas, des rituels qui permettent d’ancrer de petits changements au quotidien… Avec le Switch, c’est un peu pareil et c’est ce sur quoi on travaille dans le Bilan Switch, sur toutes ces étapes par lesquelles on passe pour construire solidement et efficacement son projet avant de se lancer tête baissée.

💡Switch-suggestion : parfois rien de tel qu’un live d’inspiration pour poser la première pierre. On en organise très régulièrement !👇

Allez, vous verrez, cette rentrée c’est la vôtre, à vous de décider comment vous voulez l’aborder, et qui c’est, c’était peut-être votre dernier été avant de switcher…😉

Pour aller plus loin

👉 On organise très régulièrement des lives avec des conseils et des exercices concrets, pour faire un premier pas en douceur dans sa transition prof. On y parle aussi du Bilan Switch, notre programme de 2 mois en collectif pour redonner du sens à sa vie pro. Inscriptions ici.

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