Switcher vers la tech
Chacun son switch, chacun son chemin… Mais même si tous les parcours sont uniques, force est de constater que chez les reconvertis, certains secteurs ont un peu plus la côte que d’autres. Dans le Top 3 des nouveaux secteurs choisis par les participants de notre Bilan Switch on retrouve : les métiers de l’humain (coaching, RH,..) du l’impact et de L’ESS mais aussi… la Tech. Pourquoi sont-ils si nombreux à se reconvertir dans le digital ? On vous explique tout le pourquoi et le comment dans cet article.
#1. Mais pourquoi la tech ?
L’anti-bullshit job
Tous les projets de reconversion commencent avec la question du sens de ce que l’on fait. Pourquoi je me lève le matin, Qu’est-ce que je fais de concret ? Mon travail est-il utile ? A quoi je contribue ? … C’est simplement le sens qu’on met à son travail. Or souvent dans les métiers du “business”, nos tâches peuvent nous paraître tellement éloignées du produit final, que nous perdons la relation à ce que nous produisons. Et c’est justement cette envie de retrouver un aspect concret, direct à son travail qui séduit dans les métiers de la Tech. Un métier qui peut se vivre comme un artisanat: concret et sans bullshit.
Comme pour Nicolas, ancien participant du Bilan Switch, passé du conseil en stratégie au métier de Product Manager :
“En finissant Switch je me suis aperçu que ce qui m’attirait énormément c’est l’entrepreneuriat. Mais devenir entrepreneur sans avoir d’infos sur comment s’y prendre, sans salaire, etc. c’était pas trop mon truc. Je me suis donc lancé dans le métier de Product Manager “CEO du produit” qui a plusieurs facettes semblables à celle d’un entrepreneur, afin d’apprendre sur la création d’un produit, son amélioration...”
— Nicolas
Des thunes, du télétravail (du fun)
Créer, voir un site ou une app sortir de ses mains (et surtout de son cerveau), génial. Mais on ne va pas se mentir (on est entre nous) switcher vers la Tech c’est aussi trouver des conditions de travail plus flexibles et plus avantageuses que dans pas mal de secteurs.
Dès 2012, un article d’Harvard Business Review vendait le métier de data scientist comme "le job le plus sexy du XXIè siècle" et en 2022, l’APEC a confirmé que les métiers du développement informatique comme les plus porteurs par le volume d’offres concernées (data, mais aussi la sécurité informatique avec une progression de 27% des offres en 2 ans 😱).
Concrètement, se reconvertir dans le digital permet d’arriver dans un marché du travail plus tendu, où les employeurs sont prêts à plus de concessions. Sur la rémunération, mais aussi sur la flexibilité géographique. Une flexibilité qui a notamment été déterminante pour Solenne, passée de chargée de compte événementiel à Digital Business Manager après son passage par Fais le Bilan
“Pendant le Covid, les annulations et reports successifs d’évènements, mêlés à un très mauvais management, ont été la goutte de trop. Je m’ennuyais déjà dans mon poste depuis un bail, la pandémie à été le déclic, car j’ai fair partie des gens qui ont adoré bosser à la maison. Clairement, bosser d’où je voulais étais devenu numéro 1 sur la liste des priorités pour mon nouveau taf.
Et en me demandant “qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie “? j’ai découvert le métier de Digital Business Manager. Je me suis formée et une fois certifiée, je me suis lancée.
J’ai ouvert mon statut freelance et j’ai commencé à démarcher de potentiels clients. En 4 mois, je travaillais à plein temps, avec des revenus confortables plus importants que pendant mon CDI. J’ai maintenant le luxe de pouvoir choisir mes clients, je travaille avec des femmes incroyables, j’ai déménagé au soleil et je travaille depuis chez moi.”
— Solenne
👉 Je découvre le Bilan Switch, le programme suivi par Solenne et Nicolas pour redonner du sens à leurs parcours professionnels.
#2. Des freins à la reconversion dans la tech ?
Un contact direct avec son produit, de la flexibilité et des revenus confortables: alors qu’est-ce qu’on attend ? Pourtant, les métiers de la Tech peuvent effrayer, car encore associés à des croyances limitantes bien ancrées
“C’est trop technique”
“Je suis trop vieux/vieille”
“Je ne suis pas süre que ça me plaise”
Panorama de 3 idées reçues à déconstruire pour se lancer 👇
Idée reçue n°1 : “C’est trop technique, je n’y arriverai pas”
Pour se reconvertir dans le digital, faut-il repasser par 5 ans d’études ? Non ! Tout d’abord, se reconvertir, ce n’est pas repartir de zéro. Et même si ça va sans dire pour nous, ça va quand même mieux en le disant ;)
On développe tous des compétences transférables (gestion de projet, communication, capacité d’analyse..) dans nos précédents jobs, des compétences ne disparaissent pas instantanément quand on décide de changer de vie pro. Au contraire, on les emmène avec soi.
Parfois, on peut même mettre en valeur ses connaissances sectorielles. Comme pour Cynthia, passée du retail au métier de testeuse pour un éditeur de logiciel :
“J’avais géré le déploiement de plusieurs projets informatiques en magasin (formation des utilisateurs et participation aux recettes des outils). Après Switch un ancien collègue m’a proposé un poste de testeur chez un éditeur de logiciel dont les principaux clients sont des acteurs du retail. Chaque jour, j’apprends et je participe à l’évolution de mon entreprise grâce à la mobilisation de ma connaissance sur le secteur retail.”
— Cynthia
Pour certains métiers comme celui de développeur, difficile de sauter la case formation. Pour autant, pas besoin de se relancer dans 5 ans d’études pour apprendre à coder. Des écoles de code nouvelle génération comme la Wild Code School, le Wagon, OpenClassrooms ou O’clock proposent des parcours de formation en quelques mois, et affichent des très bons taux d’insertion.
Alors finger in the nose, la reconversion ? Pour Sébastien, passé par la Wild Code School avant de se lancer, il est important de ne pas sous-estimer la charge de travail que représente une reconversion, mais de ne pas la dramatiser non plus
“C’est dur, faut pas se le cacher, faut s’accrocher, mais ça en vaut la peine ! Jusqu’au moment où il y a un déclic et tout devient plus clair. C’est un métier passionnant, toujours en mouvement, toujours différent !”
— Sébastien
Idée reçue n°2 : “Je suis trop vieux/vieille"
La tech, c’est “un truc de djeuns”, comme diraient nos parents. À en croire les médias, c serait un phénomène de “vingtenaires ou trentenaires” qui remettent en question le travail, ont besoin de se sentir libre et de créer. À force de se l’entendre répété, on pourrait donc finir par croire que le switch est uniquement fait pour eux. Parmi les croyances limitantes, ces petites phrases qui bloquent notre passage à l’action on retrouve :
➡ Plus personne ne voudra de moi, j’ai fait mon temps
➡ Je ne suis plus capable d’apprendre à nouveau
➡ Si je switche, je vais perdre mon confort de vie actuel
Sauf que… pas forcément. Dans les participants de notre Bilan Switch, la (très) grande majorité des participants a plus de 30 ans, et ça ne les empêche pas d’être plus de 90% a concrétiser leur switch (on est si fiers, coeur avec les mains 💜 )
Comme pour Guillaume, qui a switché à 40 ans :
“Après 11 ans de bons et loyaux services chez PSA, Il était donc l’heure de faire ma crise de la quarantaine. Après une intense réflexion avec Switch Collective, j’ai embarqué femme et paire de jumeaux pour Aix en Provence, ma terre natale. Un bel endroit pour réfléchir à la suite qui fut le Wagon.
Après un premier projet Rails en freelance pour Volvo Trucks France, et trois semaines en tant que Teacher Assistant au Wagon à Marseille, une offre d’emploi envoyée par le Wagon m’interpelle : continuer de travailler à la maison tout en faisant partie d’une équipe pour progresser. Le rêve ! Je postule en juillet, je commence ma formation en septembre. Hexagonal Consulting, me voilà ! ”
— Guillaume
Idée reçue n°3 : “Je ne suis pas sûr.e que ça me plaise”
La Tech c’est vaste… product owner ? Web designer ? data analyst ? La “Tech” c’est finalement assez vaste, et loin de se limiter au métier de développeur ! Chez Switch, on vous conseillera toujours de commencer par les activités qui vous fait vibrer vous, plutôt que de se poser tout de suite la question du métier. Au delà d’un intitulé de poste, quelles sont les activités auxquelles je voudrais consacrer mes journées ? Ce que j’aime c’est plutôt … imaginer un produit ? le concrétiser et lui donner vie ? se concentrer sur l’expérience utilisateur ? décortiquer et comprendre des données ?
Et pour ça, rien de tel que de passer par la notion de flow
Le flow, keskecé ? C’est l’état mental qu’on atteint quand on est complètement absorbé.e dans une activité, dans le pur plaisir de “faire”. A tel point qu’on perd la notion du temps, voire la conscience de soi, totalement immergés qu’on est dans le moment présent.
L’EXERCICE
Retrouvez 3 à 10 moments de flow et demandez-vous :
- Qu’est ce que je faisais concrètement, quel était mon rôle ? Peut être que vous observerez que dans ces moments vous êtes en train de résoudre des problèmes, débloquer des situations, conseiller, manipuler des chiffres, connecter des gens, comprendre des comportements …
- Pourquoi j’ai aimé ce moment ? Qu’est ce que ça m’a procuré ? A partir de là, analysez s’il y a des éléments récurrents entre les différents moments : on en trouve toujours ! C’est précisément le cœur de ce qui vous rend vivant.
Cet exercice est la 1ère étape d’un processus que nous vous faisons traverser pendant le programme Fais le bilan pour déterminer ce que vous avez VRAIMENT envie de faire… Il nous permet ensuite de construire ensemble votre boussole, le socle de ce dont vous avez besoin en termes de SENS, d'ACTIVITÉS au quotidien et d’ENVIRONNEMENT de travail 😉
#3. Comment me lancer ?
Ok Switch, je suis convaincu, mais concrètement, par quoi on commence ? Comment se reconvertir dans le digital ?
Étape 1 : Je m’inspire
Si cet article vous a donné des idées, tant mieux ! Mais ce qui est souvent le plus difficile dans un switch, c’est de se dire que c’est possible dans la vraie vie et dans sa situation. C’est pour ça qu’on vous conseille d’aller jeter un oeil aux témoignages d’anciens switcheurs, pour que vous puissiez voir ce que donne un parcours de switch, un vrai de vrai :)
Étape 2 : Je me renseigne sur le secteur
Avant de se lancer dans le grand bain 🏊♂️, on pense à mettre des brassards de sûreté. Et pour ça rien de tel que de se familiariser avec le milieu… en se formant ! Sans forcément investir tout de suite dans une formation de plusieurs mois qui pourrait au final ne pas nous plaire. Pour Nicolas, devenu Product Manager, le premier contact avec le milieu s’est d’abord fait grâce à des ressources courtes et gratuites.
“Dans un premier temps, je me suis formé à ce métier, en suivant des MOOCs, en lisant des livres, des articles, en écoutant des vidéos et des podcasts. Suffisamment pour convaincre les recruteurs de ma motivation !J’ai eu 5 propositions d’entretiens et je me suis lancé dans le poste qui me parlait le plus :)”
— Nicolas
Et une fois ce premier pas enclenché et notre intérêt confirmé, on pourra se lancer dans une formation plus engageante, pour mettre toutes les chances de son côté. Adélaïde, devenue développeur full stack, a décidé quant à elle de repasser par la case école, pour se rassurer et se lancer. Mission réussie, puisqu’elle est aujourd’hui salariée dans une start-up, We Moms.
Étape 3 : Je me fais accompagner dans ma transition
Même si on a toute la théorie, se reconvertir pour changer de vie pro peut être un processus long, d’autant plus éprouvant qu'on le vit le plus souvent dans son coin, sans pouvoir partager tout ce qu'il se passe dans notre tête. C'est pour ça qu'on peut avoir besoin de cadre, de repères, de méthode, d'outils et surtout d'un accompagnement humain personnalisé et d'une bonne dose d'énergie collective pour avancer.
➙ C'est ce qu'on propose dans Le Bilan Switch, notre bilan de compétences nouvelle génération de 15 semaines en collectif. Une véritable aventure humaine et dans la bouche de tous nos participants, il y a un “avant” et un “après” switch :)
Alors, on se lance ensemble 🙂 ?
Pour aller plus loin
👉 On organise très régulièrement des Lives “Comment enclencher son Switch”, avec des conseils et nos exercices pour faire un premier pas en douceur dans sa transition professionnelle. Inscriptions ici
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